2 Avril 2016
On connait tous le conseil de fermer le robinet quand on se lave les mains, ou les dents. Ou encore, quand on se savonne.
La solution du sablier est également connue, afin de limiter le temps passé sous la douche. Et bien sûr, préférez autant que possible la douche au bain, qui est très consommateur d’eau (entre 100 et 200 litres par bain).
Vous pouvez aussi vous demander si une douche intégrale quotidienne est réellement utile ou souhaitable, pour les enfants, pour vous-mêmes. Peut-être à terme arriverez-vous à remplacer certaines douches par des toilettes de chat, au gant et au lavabo ?
Enfin, avez-vous pensé à la récupération de l’eau ? On peut récupérer l’eau froide en attendant qu’elle chauffe, dans la douche mais aussi dans le lavabo, on peut récupérer l’eau de quand on se mouille, en réalité on peut même récupérer l’eau de quand on se lave, y compris celle du lavabo quand on se lave les mains : nul besoin quand on tire la chasse d’eau de le faire avec une eau dépourvue de saleté. Une chasse d’eau consommant entre 10 et 15 litres par chasse, la remplacer par de l’eau récupérer constitue une sacrée économie, en termes de ressources mais également en termes d’argent.
Et si on parlait du PQ?
HA, le PQ… Savez-vous que contrairement à l’idée reçue solidement vissée dans nos habitudes culturelles modernes, le PQ n’est pas DU TOUT la solution la plus hygiénique ? Et qu’avec notre PQ, on passe pour des gros crados dans les pays où on n’en utilise pas ? Je me rappelle d’une amie qui, pendant ses études en microbio, testait les mains après avoir été aux toilettes… Conclusion sans appel, le PQ n’a d’hygiénique que le nom, autant de colonies se développent dans la boite de pétri si l’on ne se lave pas les mains ensuite. Tant qu’à faire de se laver les mains, pourquoi ne pas progressivement introduire des solutions plus écologiques ? Car le PQ est gourmand en ressources naturelles pour sa fabrication, pour son blanchissement, pour le retraitement de l’eau dans lequel il s’est décomposé, pour la fabrication et le retraitement de son emballage, et quoi qu’il arrive, quelle que soit la solution alternative envisagée, la planète sera toujours gagnante si l’on se détache de cette habitude culturelle, oui oui, même si on utilise de l’eau et de l’électricité pour laver ces alternatives. Et je passerai sur les inventions les plus inutiles et anti-écologiques qui soit, le rouleau qui se jette dans la cuvette et les lingettes jetables remplaçant le PQ pour les tout petits et les plus grands…
De plus, il étale la saleté et ne la lave pas : quand vous avez de la saleté sur les mains ou sur le corps, vous viendrait-il à l’idée de « juste » vous essuyer ?
Pour remplacer tout ou partie du PQ, il existe diverses méthodes. Des lingettes lavables que l’on mouille (quand on a un point d’eau dans les WC), une bouteille d’eau que l’on verse, puis essuyage à la lingette lavable, une douchette intégrée dans les WC.
Et souvenez-vous avant de tout rejeter en bloc, personne ne vous oblige à passer intégralement aux solutions alternative, ni de les imposer à toute la famille et aux amis !
Songez enfin, si vous ne souhaitez pas vous passer même partiellement de PQ, que vous pouvez aussi rationaliser sa consommation. Ici, en passant au PQ bio non blanchi de la marque Grazie, on est passés d’une consommation de 12 rouleaux toutes les 3 semaines à 4, à une consommation de 8 rouleaux, toujours pour 4, pour 6 semaines.
Et si les économies, dans tout ça ?
Les économies en termes de ressources naturelles sont avérées, mais qu’en est-il des économies à votre niveau, au niveau de votre porte-monnaie ?
Souvent j'entends "ce n'est pas les 3 euros que me coute mon gel douche qui vont me faire économiser grand chose". Bin, SI. Avez-vous évalué ce que vous coûte votre consommation actuelle de produits industriels et suremballés ? L’exercice est intéressant et tout dépend bien sûr d’où l’on part, mais Laetitia l’a fait et son retour devrait vous intéresser, puisqu’elle a chiffré à 1700 euros annuels les économies générées par son changement de consommation. Et encore, ces économies ne concernent qu’elle et son mari ! Cela n’inclue donc pas les économies générées par l’absence de produits spécifiques pour bébé et enfants.
1700 euros en un an, rapporté au mois, c'est 141 euros, soit une trentaine d'euros par semaine. Vous doutez ? Évaluez donc les choses : je ne vous ai pas encore présenté les alternatives pour le reste de la maison, mais mettez bout à bout : les sacs poubelle, les éponges, les produits pour se laver ci ou ça, les protections périodiques, les lingettes bébé, les crèmes/produits lavant enfant, le sopalin, et tout ce que j'ai cité plus haut.... On arrive TRES vite à une trentaine d'euros par semaine, avec le roulement. Eh oui, le budget du jetable pèse finalement beaucoup plus lourd dans le budget que ce que l'on pense.
Alors bien sûr, tous ces produits que l’on achète plus, il faut les remplacer, et ça, ça a un coût, et vous vous demanderez sûrement si, au-delà de votre planète, votre porte-feuille vous dira aussi merci. Eh bien la réponse sans appel est : OUI.
Il y trois catégories de produits parmi ceux que j’ai listé :