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DIY de Noël : amour, bienveillance et tolérance

En ce 24 décembre, j'aimerais partager avec vous un DIY un peu particulier. Ultra simple, et gratuit. Vous n'aurez  besoin ni de matériel, ni de compétences techniques : juste de votre coeur.

Le DIY d'aujourd'hui, c'est tout simplement de prendre conscience de notre rapidité, à nous les humains, à raisonner d'une manière qui sépare, alors même que nous aspirerions, en réalité, à réfléchir et agir d'une manière qui rassemble.

Et comme savoir, c'est pouvoir, vous pourrez infléchir cette tendance. Elle est pas belle, la vie?

Il y a quelques temps, j'ai partagé un article d'une blogueuse, Coline, qui se remettait en question sur sa manière d'appréhender l'autre qui ne pense pas comme elle. Je l'ai partagé pour réfléchir sur l'indulgence envers soi même et envers l'autre.
Oui mais le support de la réflexion de Coline, c'était le véganisme. L'application de l'indulgence lorsque l'on est végane.

"Ca ne me parle pas, je ne suis pas vegan", ai-je pu lire. Le fond, l'indulgence envers l'autre, est passé pour certains complètement à la trappe devant la forme, l'exemple, l'illustration : le véganisme. De ce fait, ces personnes se sont privées d'une piste de réflexion intéressante, enrichissante et constructive, parce que l'illustration reposait sur quelque chose qu'ils n'étaient pas.

Ca n'est bien évidemment pas le cas uniquement pour le véganisme (ou l'omnivorisme à l'inverse, pour des gens qui seraient veg !) : "ça ne me parle pas, je ne suis pas une femme", pourrait dire un homme face à une réflexion générale écrite par une femme et illustrée par une problématique de sa vie de tous les jours. Ou encore : "ça ne me parle pas, ne suis pas père/mère", pourraient dire certains face, par exemple, à un article écolo/éthique écrit sous un versant familial par une mère ou un père. La problématique touche bel et bien tout le monde pourtant ! Alors, pourquoi quand ça ne parle pas de moi, ça ne me parle pas?

Comme souvent, mon propos est un constat mais nullement une critique. La déconstruction est longue et semée d'embûches et je ne suis moi-même absolument pas au bout du chemin.

Je ne suis pas spécialiste de tout ça, mais je me dis parfois que c'est une sorte de mécanisme de survie de l'espèce humaine... pendant longtemps, pour survivre, il fallait penser avant tout à soi et à ses proches : l'humanité est très jeune au regard de l'âge vénérable de la Planète, et notre incroyable faculté d'adaptation a engendré une évolution bien plus rapide que nos réflexes de survie. Et puis il n'y a pas si longtemps, nos possibilités d'information étaient extrêmement limitées, alors que maintenant l'information vient de toute part et vient submerger notre capacité à l'intégrer et à agir en conséquence. Souvent, on connait l'étendue de l'exploitation humaine pour nos vêtements ou notre chocolat du matin : mais cette exploitation est partout, tous les objets de notre quotidien ou presque sont issus de larmes, de sang et de magouilles. Et souvent, on se sent impuissant : que faire à part retourner vivre dans une grotte ? On sait, on trouve ça inacceptable, mais on fait quand même, car on en a besoin : ce mécanisme typiquement humain porte un nom, la dissonance cognitive.

C'est ainsi que ce fameux "ça ne parle pas de moi, donc ça ne me parle pas"  est en fait le reflet des écueils éthiques et écologiques de notre consommation moderne. L'autre est loin / je ne le vois pas / je ne le connais pas, ce n'est pas autant mon problème que s'il était plus proche de moi et plus "comme" moi : c'est précisément sur le pari que la dissonance cognitive recouvrira l'inacceptable que repose l'impunité que s'octroient es industriels pour exploiter et pour polluer.

Pourtant, je suis aussi cet être vivant qui souffre de difficultés au quotidien liées au fait que je ne suis pas le problème des autres. Nous le sommes tous. Hommes, femmes, mères, pas mères, véganes, omnis.

 

DIY de Noël : amour, bienveillance et tolérance

Même si la dissonance cognitive est un processus très fort chez l'humain, fort heureusement, elle a des limites. J'aime bien prendre l'exemple de Nelson Mandela : en plein apartheid, à une époque où le racisme était encore profondément ancré culturellement dans de nombreux pays du monde, cet homme Noir a su exprimer des problématiques d'être humains Noirs, et ça a parlé à des individus qui ne l'étaient pas, Noirs. Il a été entendu d'une quantité d'être humains, Noirs ou non, Sud-Africains ou non, suffisamment significative pour que les choses changent, que l'apartheid prenne fin, qu'il soit libéré, et même, qu'il devienne Président.

Voici donc le message que j'aimerais bien porter en cette veille de Noël : et si on remettait l'autre, où qu'il soit et qui qu'il soit, au centre de nos réflexions ?
On est tous l'autre complètement différent de quelqu'un et pourtant, on sait qu'on mérite d'exister, et d'être pris en compte par tous.

Alors, et si on se mettait à écouter, même si ça ne parle pas de nous ?

 

Et n'oubliez pas...Vous avez envie de participer à un super chouette projet citoyen?
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Je vous invite à regarder par ici....

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N
Grand merci pour ce beau cadeau immatériel mais tellement plein d'amour et de bienveillance. Ce sera un de mes 3 kifs du jour si tu veux bien... <3 <3
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